Les autorités appellent au Khalife de Tivaoune d’interdire les Jakarta
A quelques mois du Gamou de Tivaoune, les autorités sont préoccupées concernant les récurrents accidents notés lors de la célébration de cette fête religieuse. Ainsi, ces derniers ont fait appel au Khalif pour l’interdiction des motos «Jakarta».
Les accidents enregistrés lors du Grand Magal de Touba ne laissent indifférents aux autorités. Sachant que les conducteurs de motos Jakarta sont souvent les principales victimes d’accident pendant les grands événements religieux, les autorités ont vite reagi et ont lancé appel au khalif d’interdire la circulation des motos «Jakarta ». En effet, sur trente décès enregistrés, 10 étaient des conducteurs de motos pendant le Grand Magal de Touba. Une situation qui a poussé au lieutenant-colonel Alioune Diop d’interdire les motos «Jakarta» de ne pas se rendre dans la ville sainte lors du Maouloud de Tivaoune par l’intermédiaire des guides religieux.
” Je voudrais demander au Khalife général pendant le bourd de lancer cet appel, sa voix porte beaucoup plus que les nôtres et les motos Jakarta nous causent beaucoup de problèmes. On ignore même parfois les raccourcis qu’ils prennent pour entrer dans les lieux de l’événement. Ils se faufilent malgré les dispositifs, parfois quand ils viennent en groupe c’est pour éviter un effet inverse qu’on les laisse passer”, a demandé le colonel Diop au khalif.
Pour sa part, le colonel Ange Michel Diatta, de la brigade des sapeurs, n’a pas passé par quatre chemin avant de déplorer le comportement des conducteurs de deux-roues et a ainsi demandé aux autorités de prendre des mesures drastiques pour éviter les morts sur la route.
” Les motos Jakarta sont soit les victimes des accidents soit impliquées dans la plupart d’entre eux. A défaut de ne pas amener des Jakarta à Tivaouane, il faut qu’ils portent des casques”, soutient-il.
Pour couronner le tout, le ministre de l’Intérieur, qui dit avoir déjà eu des séances de travail avec les conducteurs de motos, compte leur parler et lancer un appel à leur endroit en plus de celui des religieux.
