COMMUNE DE MEAOUNE: La population crie aux scandales

L’élection du maire Cheikh SALL aux municipales de janvier 2022 avait suscité beaucoup d’espoir chez les populations de Méouane. Huit (8) mois après, cet espoir a cédé la place à une inquiétude grandissante due à sa gestion sombre et désastreuse sur fond de renoncements, de pilotage à vue et d’une incurie à nul autre pareil. Le comportement de l’édile de Méouane révulse jusque dans son propre camp. Sa façon de faire fait craindre les conseillers municipaux d’un mode de gouvernance qu’il connait bien au COUD et au CROUS de Thiès.

Depuis deux mois, les agents municipaux peinent à recevoir à temps leurs salaires. Cette situation a poussé les conseillers municipaux à sortir de leurs gonds pour dénoncer ce fait.  Selon le porte-parole, après enquête et recoupements, les difficultés financières que traverse la municipalité sont consécutives à l’explosion de la masse salariale qui a été multipliée par trois (3).  Pape Diouss estime que depuis décembre 2021, la masse salariale de la commune s’élevait à un peu plus de deux (2) millions net pour un effectif de 18 agents recrutés sur un peu plus de 12 ans (gestion de Matabara Diop et de Bara Ndiaye). Pour lui, actuellement, cette masse salariale dépasse les six (6) millions avec plus de 30 agents engagés en seulement quatre (4) mois. «Cette situation inédite nous a conduits à mettre en place le collectif des conseillers municipaux pour la gestion transparente de la commune de Méouane. D’ailleurs, nous avons saisi le maire Cheikh SALL pour lui demander de bien vouloir convoquer le Conseil municipal qui ne s’est pas réuni depuis le 30 mars 2022. A l’occasion de cette session, nous souhaitons disposer de la situation d’exécution budgétaire ainsi que de la liste exhaustive de tous les agents rémunérés sur le budget de la commune », a-t-il argué. A en croire, sur un autre registre, ils avaient saisi Monsieur le Sous-préfet de Méouane aux fins de l’annulation d’un acte administratif du maire, Monsieur Cheikh Sall, qui a nommé par arrêté Monsieur Madiop Diop, son cousin, au poste de chef de cabinet avec une rémunération mensuelle imputée au budget de la municipalité. Poursuivant, il a aussi fait savoir que Monsieur Madiop Diop, instituteur, est un fonctionnaire de l’Etat du Sénégal. Jusqu’à son détachement au CROUS de Thiès où il perçoit un salaire, Monsieur Madiop Diop était le Directeur de l’école primaire de Thiémbène. Ils estiment que ce cumul de deux salaires dans deux entités de l’Etat est une violation de la réglementation. «En tant que garant du contrôle de légalité sur les actes du maire, nous lui avons demandé de bien vouloir prendre des dispositions idoines pour faire respecter la loi. Notre démarche est un acte à inscrire dans le cadre du contrôle citoyen», a révélé le juriste de profession. Par ailleurs, il a déclaré qu’ils vont dresser contre toute volonté de prédation et d’accaparement des ressources appartenant à la communauté. Par conséquent, ils entendent faire face à toute décision ou acte du maire tendant à fouler aux pieds les principes sacrés de la gestion sobre et transparente.

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