Commune de Fimela : les autorités municipales cèdent les terres aux indiens

La population de Fimela est sortie de leurs gonds pour dénoncer un scandale foncier ourdi par les autorités de ladite commune. A cet effet, des jeunes n’ont pas croisé les bras avant de faire savoir que le maire et le sous-préfet ont convoqué les chefs de villages et les conseillers pour parler d’un projet de sel pour des indiens. Ainsi, ils ont déploré cette situation et ont mis en garde l’autorité sur toute tentative de liquider les affaires de la municipalité.

Il s’agit d’une affaire d’un projet de sel pour des indiens pour une surface estimée de 5.000 ha qui est en train de secouer le village de Fimela. Ce projet qui touche le village de Ndangane en passant par Palmarin, Baboucar, Samba Dia et Mbissel jusqu’à l’océan Atlantique a soulevé la colère de la population. Joint au téléphone par «Le Réveil», le porte- parole Édouard NDONG Mbissel estime qu’ «aucun conseiller ni chef de village n’a tenu une réunion pour informer les habitants et recueillir leurs avis. Les terres n’appartiennent ni aux maires, ni aux conseillers, ni aux chefs de villages encore moins au sous-préfet. Selon lui, dans la réunion ils ont dit qu’ils vont concerter les populations et si les gens sont d’accord le projet va commencer. Alors curieusement, mercredi 27 Septembre 2022, des hommes sont venus en 4×4 pour planter des drapeaux limitant la zone du projet. Selon des sources, le projet qui touche forcément le village Mbissel, va  prendre tout le Littoral jusqu’à l’océan. «Il y a trois poteaux qui en marée haute seront complètement dans l’eau. Ils ont accaparé la seule zone de pâturage qui restait entre Samba Dia et Mbissel. Il y a des champs qui seront directement impactés », a-t-il déclaré à la presse. A en croire qu’aucun Maire ou sous préfet ne peut délibérer 5000 HA, pas même  pas un gouverneur. Ainsi, il se pose la question de savoir qui a délibéré ces 5000 HA? Il y a-t-il même une délibération ou une baille? « Le Littoral est inviolable et ne peut en aucun cas être vendu selon la loi sans autorisation du président et dans des conditions très strictes. 100 a 200 m à partir de là où l’eau s’arrête en marée haute », a-t- il affirmé, avant d’ajouter que : «Nos grands-parents Lamine Fa Mak, Gningue, etc. n’auraient jamais permis une telle forfaiture. Ils ont protégé ces terres et nous l’ont légué. A nous à présent de faire de même. » Par ailleurs, ils ont prévenu les autorités municipales en soutenant que cela serait pour dire, ce crime ne passera jamais.  Les jeunes ont fait savoir qu’ils feront tout ce qui est à faire sera fait pour que jamais ces terres ne reviennent à des Indiens. Ils croient mordicus qu’ils ne sont pas dupes et ils savent que depuis que le pétrole a été découvert dans cette Zone, (le puit de Sangomar qui est à quelque encablure de nous), il y a une spéculation foncière terrible et ils sont prêts à tout, même à leur déménager. Mieux, ils interpellent tous les jeunes de Ndangane, Yayem, Baboucar, Samba Dia, Mbissel de se mettre debout comme un seul homme pour que jamais une telle catastrophe ne soit permise. Les conséquences ne sont pas pour demain ce sera immédiatement car l’élevage,  affirment-ils, l’agriculture et la pêche seront morts dans cette zone et la grande précarité et la pauvreté vont frapper les populations.

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